Samedi 29, 18h, gratuit :

NOISE & CAPITALISM,

Présenté par Anthony Iles (uk), co-éditeur, et suivi d’une discussion. Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le NOISE, le CAPITALISME et la Révolution Culturelle à l’Ere Supersonique sans jamais avoir osé le demander.

« ‘Noise’ ne désigne pas seulement le no-man’s land entre l’investigation électro-acoustique, l’improvisation libre, des expérimentations d’avant-garde et le sound-art ; de manière plus intéressante cela renvoie aussi à des zones d’anomalie, d’interférence entre les genres : entre le post-punk, le free jazz ; entre la musique concrète et la musique traditionnelle ; entre la composition stochastique et l’art brut. » – Ray Brassier

Ce livre, Noise & Capitalism,  est un livre collectif réunissant une dizaine de textes se réunissant sous une bannière commune : mettre en lien le NOISE et le CAPITALISME. Un livre qui se conçoit comme un ensemble d’outils et de perspectives pour comprendre la situation dans laquelle nous vivons, la manière dans laquelle ces pratiques et nos subjectivités sont déterminées par le Capitalisme. Il explore les formes de l’aliénation contemporaine pour découvrir si les pratiques de l’improvisation et de la noise contiennent ou peuvent produire des moments émancipateurs mais aussi si ces pratiques peuvent mettre à nu les relations sociales qui nous traversent et qui nous déterminent mais aussi faire un état des lieux des stratégies existantes ou encore à inventer pour élargir ces moments émancipateurs et contrer la mainmise de l’aliénation contemporaine : politique des droits d’auteur, anti-copyright, libre échange de la musique, improvisation comme un art du dialogue immédiat et suspension des rapports sociaux dans le dialogue musical, création de zones d’autonomie temporaires et pourquoi pas élargies au possible.

« Si nos sens sont appropriés par le capitalisme et mis au travail dans une économie de l’attention, alors réapproprions-nous nos sens, notre capacité à sentir, nos pouvoirs réceptifs et commençons la guerre à la membrane! » (Mattin & Anthony Iles)

Le noise et l’improvisation sont des pratiques à risque, un devenir fragile qui touche aussi bien aux moments éphémères dans lesquels ces moments prennent lieu et place mais aussi une mise entre parenthèses des rapports sociaux qui nous entourent. Comme un coup de dés, ces prises de risques débordent sur le social et  brûler comme un feu de paille la ‘liberté téléphonée’ (normative, commerciale et esthétique) dans laquelle s’asphyxie l’Industrie de la Culture.

Anthony Iles est un écrivain basé à Londres. Il est un contributeur du magazine Mute [http://metamute.org],  contributeur et co-éditeur du livre NOISE & CAPITALISM et un collaborateur du cinéma alternatif Full Unemployment Cinema [http://unemployedcinema.blogspot.com/] au Sud de Londres.

Co-org.: Groupe de la Riponne, Cave 12, Spoutnik, HEAD.

Téléchargement libre du livre:

http://www.arteleku.net/audiolab/noise_capitalism.pdf

Liens:

http://www.arteleku.net/noise_capitalism/

http://www.mattin.org

Samedi 29, 20h :

Pendant toute la soirée:

• Projection exceptionnelle de films courts métrages expérimentaux internationaux inédits entre les concerts… (programme en cours d’élaboration)

• DIY MAKEAWAY WORKSHOP

L’association pour l’art mechatronique tiendra pendant toute la soirée un workshop DIY électronique pour les personnes intéressées. Il sera ainsi possible de s’initier au fer à souder et de construire soi-même ces propres circuits électroniques qui dont du bruit tels que Thérémines, séquenceurs et autres circuits en tout genre qui font du bruit, de la musique ou des effets visuels.

http://www.mechatronicart.ch/

http://www.mechatronicart.ch/diymakeaway

JEAN-LOUIS COSTES (fr): FUCK THE BURLESQUE.

Dans une ambiance sonore intime mais stridente, un homme se déshabille, se tord et s’expose. Caricature; critique agressive et sensuelle du striptease tant féminin que masculin, il se propose et oppose aux regards lubriques d’un publique sous l’emprise de ses propres phantasmes. Un autrement face au striptease mainstream et vulgaire ou la consommation des corps (en majorité féminins) n’est qu’une marchandise de divertissement consommable comme d’autres.

Jean-Luis Costes Bio:

Après avoir brûlé deux tiers de la forêt guyanaise pour se faire un potager, Jean Luis Costes rentre en Europe et se renferme dans une cave pour écrire milles pages en six mois. Non-artiste autodidacte, hyper actif et convulsif, Costes a produit un impressionnant nombre de chansons, de court-métrages et de performances toutes scotchantes, sans concessions ni argent et souvent par des rencontres fortuites. Dans ses création Antonin Artaud et GG Allin reprennent vie en jouant un synthé ou dans un cri lors une danse faite de spasmes et d’excréments. Infatigable il travaille sur les chantiers, loin de l’art institutionnel engouffré dans une objectivité stérile. Au fil de la provocation Costes utilise l’ajout, les couches, la lourdeur et les limites comme outil de recherche et de création. Un cri d’exagération immobilisant, une tentative l’exorciser l’air du temps où ennui et saturation émotionnelle sont deux côtés de la même médaille.

http://www.costes.org/

DIY KAMIKAZE ORCHESTRA (intl):

Performance collectif au fer à souder, au fur et à mesure que se font et défont les appareils électroniques.

Emmené par Markus Haselbach, ce collectif zürichois se fait apôtre du « Do-it-yourself » (DIY) pour une performance surprenante et évolutive, véritable déconstruction d’un « prêt à jouer » souvent consumériste. Sept performeurs, qui tout au long de leur set vont souder et assembler divers composants électroniques, en vue de créer leurs propres instruments. Après 10 minutes, les premiers circuits prennent forme, et entrent immédiatement en interaction, dans une improvisation musicale conduite par ces six techniciens. Entre nappes sonores, structures rythmiques et bruits électroniques bruts, un véritable manifeste pour une approche individuelle créative et subversive, refusant le diktat d’une technologie trop inabordable et aliénante.

www.diykamikazeorchestra.ch.vu
www.sgmk-ssam.ch

SIMON BERZ (zh), NOISE & BEATS!

Simon Berz crée des voyages avec des instruments piratés (hack, modifiés au fer à souder). Générateur à la fois de beats et de noise, il développe un laboratoire sonore basé sur un vieux amplificateur de guitare et plusieurs châssis de hauts parleurs. Ce travail AUDIOBIOPHONIQUE est quand même attaché à ses expériences auditives d’enfance. A la recherche d’une identité sonique originale entre une batterie conventionnelle (FUCK MIDI !), Simon Berz cherche volontiers à la fois hors des sentiers battus et dans les voies plus conventionnelles. Ainsi jouets d’enfance et autres objets du quotidien  côtoient des objets électroniques modifiés, photosensibles et interférences électromagnétiques.

< Collaborations: > < Apparat, Pfadfinderei, Francois Chalet, Lee “Scratch“ Perry, Jojo Mayer, Fredy Lüscher, Hans Hassler, Hans Kennel, Klaus Janek, Christian Weber, Joke Lanz, Roger Rotor, Hanspeter Pfammatter, Bruno Amstad, Andy Guhl, Roland Dahinden, Pelayo Arrizabalaga, Helen Gillet, Ursula Scherrer, Bryan Eubanks, Andrew Lafkas, Barry Weisblat, Killik, Harlad Haerter, Michelle Ettlin, Superterz,

http://www.badabum.ch